Workman
Title
Description
I get hungry for dinner at height that’s why this lady is a tramp
Ma tête pend mais je dois finir ça
Collection: Getty Research Institute, Long Beach Museum of Art Contemporary Video Archive, Los Angeles, California, USA
Silver Spire Award, New Visions Video, Golden Gate Awards Competition, 42nd San Francisco International Film Festival, San Francisco, California, USA, 1999
Television broadcast: Switch 2, Atelier de recherche de la sept arte, arte, 1999
exhibitions and screenings of "Wokman":
2014
- "Le triple ecran", Le corps numérique, Théatre Liberté, Toulon, France
2007
- “L’art video, un art contemporain” curated by Heure exquise!, Reims, France
2005
- San Francisco Cinematheque presents "We Cannot exhibit It: The Videos of Pierre Yves Clouin", Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco, USA
2003
- Vue sur court, short film festival, La Rochelle, France
2002
- “Non sto Media”, PRO ARTE Institute, St. Petersburg, Russia
- Glazart, Paris, France
2001
- 3ème Festival des Cinémas Différents de Paris, Paris, France
- “Video/ Je vois”, Guggenheim Museum, Bibao, Spain
- Moscow International Film Festival, Moscow, Russia
- galerie eof, Paris, France
2000
- Forcement Contemporain, Clermont-Ferrand , France
1999
- "International Eclectic," curated by Dennis Bellone, Walden Gallery, New York City, New York, USA
- Cosa Vedere, Biennale, Rome, Italie
- 4th International Festival of New Film Split, Split, Croatia
- 4th Cinematexas, 1999 International Short Film + Video Festival, University of Texas, Austin, Texas, USA
- Outfest 99, Los Angeles, California, USA
- 42nd San Francisco International Film Festival, Golden Gate Awards Competition, San Francisco, California, USA
- Images Festival of Independent Film and Video, Toronto, Ontario, Canada
- "Spécial Pierre Yves Clouin,"organized by Le Mas and CICV Pierre Shaeffer, Montpellier, France
- MIX Mexico - Tercer Festival de Diversidad Sexual en Cine y Video, Mexico City, Mexico
- 13th London LGBT Film Festival, British Film Institute, London, UK
- THAW 99, University of Iowa, Iowa City, Iowa, USA
- 14èmes Videoformes, Clermont-Ferrand, France
- Mardi Gras Film Festival, Sydney, Australia
- Modern Art Oxford, screenings curated by Robert Bowman around an exhibition on Gustav Metzger, Oxford, UK
-
offline@online, French-Baltic-Nordic Video & New Media Festival, Estonian Academy of Arts, Tallinn, Estonia - Guest Artist
1998
- 12e Rencontres Vidéo Art Plastique 1998, Centre d'Art Contemporain de Basse-Normandie, Hérouville Saint-Clair, France
- MIX NYC, Anthology Film Archives, New York City, New York, USA
- Pandæmonium Festival, The Lux Centre for Film, Video + New Media, London Electronic Arts, London, UK
" Shooting Star : étoile filante ou étoile que l’on a filmée, la double traduction amorce le propos de Pierre Yves Clouin qui n’a jamais abandonné cette possibilité de double lecture. Qu’il filme en ses débuts, son corps en « contenu explicite » comme les catalogues qualifient ses œuvres, alors la vidéo s’intitule Cow Boy, en accord avec le plan de bas du corps, jambes écartées, en position de duel, mais la main attouche le sexe. Le corps, nu encore, devient (c’est) le veau qui bêle grâce au cadrage détournant le visage et se jouant des mouvements des membres, de même Workman transforme ce corps humain en être différent…
Depuis ce sont les objets, les lieux, les éléments qui sont ainsi détournés pour seul exemple : Rodin des bois entraîne au versant de l’étrange, des troncs devenant chimères.
En un nouvel esprit des choses, Clouin sait créer des beautés cachées, dans l’immédiateté de leur rencontre au gré de ses déplacements. Il accepte l’invitation.
Du quotidien, il trouve la tension, le moment où l’on se plaît à voir autre chose que ce qui est ; alors il déclenche l’appareil qu’il porte ; léger, il le tient près de son regard curieux cela peut être le téléphone désormais et précisément pour Shooting Star. Curieux, c’est prendre soin/cura en latin.
Le film interstitiel s’évade de la reconnaissance quotidienne : ainsi un reflet du portable – allumé incidemment, explique PY Clouin, sur la fonction « lampe de poche » – devient l’étoile filante porteuse de vœu et ici porteuse du film.
Les plans se saccadent, se succèdent selon l’itinéraire, les bruits urbains sont plus ou moins précis, la lumière varie ainsi que la couleur allant jusqu’au vert si éloigné de notre imagerie de la ville. En effet de travelling, le halo passe de vitrine à vitre de voiture, à fenêtres et baies d’appartement, de bureaux, de magasins… il glisse sur des grilles variées, des claustras, passe au plein ciel. La petite lumière s’accélère jusqu’au filage, le quotidien « s’expanse », l’autre est à portée de l’œil qui sait voir, il se prête à l’invention de filmer."
Simone Dompeyre
Avril 2018
Rencontres Traverse Vidéo, Toulouse, France
"Workman" (and other works by Pierre Yves Clouin) in Le triple écran, Le corps numérique, Théatre Liberté, Toulon, France
L’artiste découvre, en se scrutant de près, de très près, quels drôles d’animaux habitent en nous. À fleur de peau, des formes inquiétantes excitent notre imagination, et nous voyons des monstres qui nous font des grimaces. Le corps devient une cathédrale où pullulent les gargouilles
"Dancefilm: Choreography and the Moving Image," by Erin Brannigan, Oxford University Press, 2011, New York, USA
"The French filmmaker Pierre Yves Clouin takes this potential of the close-up to an extreme, maximizing the tendency toward obscurity to create his intimate signature aesthetic. Clouin's films are autoportraits of his body shot in close range and at strange angles, creating uncanny images to the sound of his physical exertions. In 'Kangaroo' (1998), fingers and then a hand emerge through what looks like buttock cheeks but could be knees. In 'The Little Big' (1999), a barely lit anthropomorphic shape moving slightly back and forth is discerned, again resembling buttocks, but a burst of light reveals it is a shot of his back, down his body from behind his head, his bare buttocks creating another similar shape below. In 'Workman' (1998), a shot of Clouin's back and thighs with his bottom raised high in the air focuses on the action of the muscles in his back and hip, the gluteus muscle pumping in and out as his knee bends and straightens. The crease in his hip begins to look like that between forearm and upper arm or any other corporeal joint. The resulting movements have an uncanny quality that departs from corporeal specificity, expressing the materiality of the human condition humorously through unlikely and undisclosed bodily sites."
- Erin Brannigan, "Dancefilm: Choreography and the Moving Image," Oxford Univesity Press, New York, 2011.
« Le réalisateur français Pierre Yves Clouin, en tendant au maximum vers l'obscurité pour créer son intime signature esthétique, pousse à l’extrême ce potentiel du plan rapproché. Les vidéos de Clouin sont des autoportraits de son propre corps filmé à bout portant et sous d’étranges angles qui créent des images déroutantes, avec pour fond sonore le bruit de son travail physique. Dans «'Kangaroo' » (1998), des doigts puis une main sortent de ce qui ressemble à des fesses mais pourraient aussi bien être des genoux. Dans 'The Little Big' (1999), on discerne une forme anthropomorphe à peine éclairée qui se balance doucement et qui ressemble de nouveau à des fesses ; mais un éclat de lumière révèle que c'est son dos, vu d’en haut juste derrière sa tête, alors que ses fesses nues forment la même figure en-dessous. Dans 'Workman' (1998), un plan de son dos et de ses cuisses, avec ses fesses tout en haut, se focalise sur l'action des muscles de son dos et de sa hanche. Le grand fessier se contracte et s’étire, alors que son genou se plie et se déplie. L’articulation de sa hanche commence alors à ressembler à celle de l’intérieur du coude ou à n'importe quelle autre articulation du corps. Les mouvements qui en résultent ont une qualité mystérieuse qui s'écarte de leur origine corporelle. Par l’exploration de champs non divulgués et improbables du corps, ils expriment avec humour la matérialité de la condition humaine. »
Erin Brannigan works in dance and film as a journalist, academic and curator. She was the founding Director of ReelDance International Dance on Screen Festival and has curated dance screen programs and exhibitions for Sydney Festival 2008, Melbourne International Arts Festival 2003 and international dance screen festivals. Erin writes on dance for the Australian arts newspaper, RealTime and lectures in the School of English, Media and Performing Arts at the University of New South Wales. Dancefilm: Choreography and the Moving Image is available from Oxford Univesity Press and at Amazon.com.
Corporeal Creations in Experimental Screendance: Resisting Sociopolitical Constructions of the Body " by Sophie Walon in The Oxford Handbook of Screendance Studies Edidited by Douglas Rosenberg, Oxford University Press, 2016
Art critic Nicolas Thély publishes a review of Switch 2, arte 1999
Pierre-Yves Clouin enregistre dans son intégralité une action souvent vaine (comme se déplacer à quatre pattes) mais qui intrigue par ses effets d'oprique . Le jeune vidéaste se joue du temps de la télévision, du temps segmenté par la publicité, formaté par la grille des programmes où rien n'est gratuit.
Les nuits de la pleine lune
Switch 2
Films expérimentaux, films abstraits, art vidéo et performances surgissent sur les écrans d'ARTE chaque nuit de pleine lune. Douce dérision, grain de folie et accès d'humeur s'immiscent dans cette troisième Nuit. Une nuit proposée par Claire Doutriaux et Paul Ouazan
LA SEPT ARTE
Une année des treize lunes
ARTE fête les treize pleines lunes de 1999 avec l3 programmations spéciales. Chaque Nuit sera produite par un des partenaires d'ARTE (Allemagne, France, Belgique, Espagne...). Elle donnera libre cours à des programmes inédits :courts métrages, surprises, films expérimentaux, auto.tictions, zapping... Expérimentez !
Une fois par mois, Switch privilégie I'univers singulier d'un réalisateur ou d'un artiste. Après leur première Nuit, Claire Doutriaux et Paul Ouazan nous proposent ce soir d'explorer le travail unique du vidéaste américain Nelson Sullivan. Figure connue du milieu underground new-yorkais, celui-ci nous guide dans les rues d'un New York inconnu avec humour et autodérision.
On verra aussi les æuvres de Jean-Pierre Mocik, Pierre-Yves Clouin, Marie-Ange Guilleminot, William Wegman et la nuit se terminera en beauté avec le film culte de Jack Smith, Flaming Creatures.
Pierre-Yves Clouin
Ce jeune vidéaste français a fait de son corps un lieu d'exploration privilégié. Cadrages, décadrages et jeux de perspectives confèrent à ces petites ceuvres un caractère extrêmement déroutant