Rodin des bois (Rodin Wood)
Title
Description
you can see the movie at the bottom of the page
Le Rodin du rondin de l’arbre qui cache la forêt
Cannot see the forest for the trees
"Troncs arrachés, souches brisées, branches pendantes… tous ces fantômes de bois habitent la forêt. Les formes monstrueuses et hybrides que la nature crée de son propre effondrement deviennent ici, dans le cadre que pose furtivement Pierre-Yves Clouin, le visage d’une chimère, le profil d’une loutre, un œil de serpent. "
"Sheared off trunks, smashed roots, dangling branches... all these phantoms of wood dwell in the forest. Monstrous, hybrid shapes that nature creates through her own collapsing, framed here in Pierre Yves Clouin's furtive gaze, are transformed into the face of a chimera, the profile of an otter, or the eye of a serpent".
FID Marseilleexhibitions and screenings of ”Rodin des bois”:
2013
- FID, Festival International de Cinema, Marseille, France
- Exploding Cinema's Phone Made Films, Sheffield Doc/Fest, Sheffield, UK
" Shooting Star : étoile filante ou étoile que l’on a filmée, la double traduction amorce le propos de Pierre Yves Clouin qui n’a jamais abandonné cette possibilité de double lecture. Qu’il filme en ses débuts, son corps en « contenu explicite » comme les catalogues qualifient ses œuvres, alors la vidéo s’intitule Cow Boy, en accord avec le plan de bas du corps, jambes écartées, en position de duel, mais la main attouche le sexe. Le corps, nu encore, devient (c’est) le veau qui bêle grâce au cadrage détournant le visage et se jouant des mouvements des membres, de même Workman transforme ce corps humain en être différent…
Depuis ce sont les objets, les lieux, les éléments qui sont ainsi détournés pour seul exemple : Rodin des bois entraîne au versant de l’étrange, des troncs devenant chimères.
En un nouvel esprit des choses, Clouin sait créer des beautés cachées, dans l’immédiateté de leur rencontre au gré de ses déplacements. Il accepte l’invitation.
Du quotidien, il trouve la tension, le moment où l’on se plaît à voir autre chose que ce qui est ; alors il déclenche l’appareil qu’il porte ; léger, il le tient près de son regard curieux cela peut être le téléphone désormais et précisément pour Shooting Star. Curieux, c’est prendre soin/cura en latin.
Le film interstitiel s’évade de la reconnaissance quotidienne : ainsi un reflet du portable – allumé incidemment, explique PY Clouin, sur la fonction « lampe de poche » – devient l’étoile filante porteuse de vœu et ici porteuse du film.
Les plans se saccadent, se succèdent selon l’itinéraire, les bruits urbains sont plus ou moins précis, la lumière varie ainsi que la couleur allant jusqu’au vert si éloigné de notre imagerie de la ville. En effet de travelling, le halo passe de vitrine à vitre de voiture, à fenêtres et baies d’appartement, de bureaux, de magasins… il glisse sur des grilles variées, des claustras, passe au plein ciel. La petite lumière s’accélère jusqu’au filage, le quotidien « s’expanse », l’autre est à portée de l’œil qui sait voir, il se prête à l’invention de filmer."
Simone Dompeyre
Avril 2018
Rencontres Traverse Vidéo, Toulouse, France